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actuasite
 Affrontez la folie
 



Lorsqu'un studio de développement ou un réalisateur décide d'exploiter une œuvre déjà existante, que ce soit un livre, un film ou même un autre jeu, il possède une certaine liberté d'interprétation et d'action, c'est‑à‑dire qu'il peut choisir de remodeler l'univers en question selon sa propre vision, en veillant tout de même à ce que la nouvelle production garde un minimum de cohérence avec l'œuvre originale. L'ouvrage de Lewis Caroll, Les Aventures d'Alice au pays des merveilles, a bercé l'enfance de plusieurs générations, en invitant les jeunes lecteurs à suivre les aventures d'une héroïne attachante plongée dans un univers mystérieux, magique et totalement surréaliste. La manière dont ce livre a été écrit montre que l'imagination du lecteur en ce qui concerne les différentes péripéties de la jeune demoiselle est aussi importante que les faits eux-mêmes. À titre d'exemple, quand Tim Burton a décidé de réaliser un nouveau film sur cette œuvre en 2010, à sa manière bien entendu, il a pu facilement mettre en place une suite des aventures d'Alice, partie qui n'a en fait jamais existé dans les livres de Caroll. Par ailleurs, cette adaptation a permis au public d'avoir un aperçu d'une version un peu plus tordue du pays des merveilles, mais, malgré une étrangeté omniprésente, le tout restait assez « gentillet », de façon à toucher le plus de personnes possible. Ce qu'il faut savoir, c'est que le jeu vidéo avait déjà procédé à une dénaturation beaucoup plus prononcée d'Alice au pays des merveilles, et ce bien avant Tim Burton. En 2001, les joueurs découvraient avec stupeur American McGee's Alice, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le côté doux et enchanteur de l'œuvre avait été effacé par un univers sombre et torturé, une Alice submergée par la folie, un pays des merveilles malsain et violent, et ce qui devait être une aventure fantastique était devenu une descente aux enfers. Après plus de dix ans, les joueurs pourront retrouver les méandres de l'esprit distordu d'Alice, avec l'arrivée d'
Alice : Retour au pays de la folie
, le 16 juin sur Playstation 3, Xbox 360 et PC.



Avant de rentrer dans les détails du jeu, il faut avant tout rappeler l'intrigue du premier volet, qui prenait place dix ans après le second voyage d'Alice (De l'autre côté du miroir), mais dont la noirceur était presque oppressante. En effet, Alice, âgée de dix-huit ans, est envoyée dans un asile psychiatrique après la mort de ses parents (des suites d'un incendie dont l'origine reste obscure) et sa propre tentative de suicide, due à sa détresse. Rongée par ses démons intérieurs et maltraitée aussi bien par les médecins que les autres internés, son quotidien est assimilable à un cauchemar perpétuel. Un jour, le Lapin Blanc vient à sa rencontre et lui demande de retourner au pays des merveilles pour mettre fin à la dictature de la Reine de Cœur, ce qui lui permettra de sauver tous les habitants, mais surtout mettra fin à sa folie. Après les péripéties du premier jeu, Alice quitte donc l'asile psychiatrique, pour être traitée par un psychiatre indépendant, persuadé de pouvoir la guérir définitivement. Dans Retour au pays de la folie, dont l'histoire se déroule un an après ces évènements, Alice est toujours sous traitement et doit affronter ses hallucinations pour remplir un double objectif : retrouver sa santé d'esprit et découvrir la vérité sur la mort de ses parents. Mais elle se rend vite compte que sa folie n'est pas quelque chose dont elle pourra se débarrasser aussi facilement... C'est à travers ce scénario, aussi obscur que malsain, que le joueur pourra se replonger dans l'univers d'Alice à la sauce
American McGee
, et il faut avouer qu'
Electronic Arts
et
Spicy Horse
sont restés dans la continuité de l'original malgré les dix années qui se sont écoulées entre les deux opus. D'emblée, sur le plan graphique, on retrouve la touche artistique caractéristique de cette vision de l'œuvre de Caroll : les décors sont lugubres et dénués de vie, le ciel est grisâtre, les paysages sont tordus et disproportionnés... L'ambiance pesante et perverse est bel et bien au rendez-vous. La modélisation des personnages est particulièrement réussie : Alice, toujours gothique, conserve son côté inquiétant et possède une garde-robe variée, allant de la classique tenue bleue à la robe noire avec des lanières de cuir, le chat du Cheshire ressemble plus à un zombie squelettique qu'à un véritable félin, le Lapin Blanc a un air quasi mafieux, les ennemis sont variés et résolument étranges (escargots baveux, théières démoniaques, gnomes belliqueux, cartes à jouer en chair recousue...). Bref, tous contribuent à l'identité visuelle du titre, que les fans apprécieront de retrouver. Concernant la jouabilité, il s'agit d'une alternance entre des phases de plateforme, où il faudra évoluer dans le pays des merveilles en évitant les pièges sadiques grâce aux pouvoirs d'Alice (par exemple, on pourra utiliser sa robe pour sauter plus haut ou amortir les chutes) et en résolvant des énigmes, et des phases d'action pure où le but sera de décimer de nombreux ennemis dans une véritable effusion de sang. Pendant les affrontements, Alice disposera d'armes assez étranges, aux caractéristiques diverses : le couteau de cuisine, une massue en forme de pièce d'échiquier, un mitraillette en forme de moulin à poivre... Leur utilisation aboutira cependant au même résultat final : des ennemis réduis en miettes ou charcutés de belle manière. Ce mélange entre action et plateforme, en plus de briser la répétitivité, permet d'exploiter le personnage d'Alice au maximum, et le fait que le tout se déroule dans une atmosphère sombre et pesante amène le joueur a être totalement immergé dans cette aventure, comme il a pu l'être dans des titres tels que Uncharted ou Beyond Good and Evil (qui sont des références dans ce genre de jeux), mais d'une manière ô combien différente.


Bien que seule une infime partie du jeu ait pu être testée par un nombre très limité de joueurs, Alice : Retour au pays de la folie semble vraiment prometteur et suit les traces de son aîné. En dépit de quelques problèmes de caméra et d'un retard sur le plan technique (et non artistique), l'ambiance, qui reste l'attrait majeur du titre et son plus gros point fort, est bel et bien présente. Il n'y a aucun doute que les joueurs amateurs de scénarios matures et violents prendront un plaisir fou à suivre les aventures d'Alice, dont la folie est entrée dans une nouvelle dimension, et pourront aller l'aider à affronter des situations absolument cauchemardesques. À noter également que le premier opus sera proposé en téléchargement sur Internet, PSN et XboxLive, pour ceux qui souhaiteraient découvrir cette histoire atypique depuis le début. On pourrait se demander ce que penserait Lewis Caroll en voyant son personnage exploité d'une telle manière, mais force est de constater que le résultat est tout aussi alléchant que l'œuvre originale ! Voici la
bande‑annonce
.


Sources :
Jeuxvideo.com
,
Gamekult
.



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Nous vous invitons à lire notre dernier article publié : « 
Le yaoi, ou boys love
 », rédigé par Charlène et Lisa.


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mercredi 25 mai 2011 @ 23:33:26 par Scythe  
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