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Un onze d'enfer… ou pas |
Vous ne connaissez peut-être pas le nom de Hironobu Sakaguchi , mais vous avez surement dû entendre parler de sa création au moins une fois dans votre vie, puisqu'il s'agit d'une certaine licence appelée Final Fantasy... Alors, quand l'un des maitres du jeu de rôle à la japonaise travaille sur un projet, il est assez facile de comprendre qu'il est attendu de pied ferme par des centaines de milliers de joueurs. The Last Story , qui sortira au Japon le 27 janvier prochain, est la nouvelle production des studios Mistwalker (Lost Odyssey), en collaboration avec Sakaguchi, et s'annonce d'ores et déjà comme l'un des RPG les plus riches de la Wii (aux côtés de Xenoblade, prévu pour l'été 2011). Dans ce titre au nom dramatique, vous suivrez les aventures d'Elza, un jeune mercenaire de la cité-État de Ruly, qui devra, avec l'aide de ses nombreux compagnons, se battre contre des ombres maléfiques qui ont décidé d'envahir cette ile, normalement paisible.
Comme dans tout jeu de rôle qui se respecte, chaque membre du groupe aura sa propre histoire, que le joueur pourra découvrir au fil de l'aventure, grâce à leurs interactions avec le héros. Les développeurs ont laissé entendre que Ruly serait la seule ville que le joueur pourra visiter, mais qu'en contrepartie sa taille serait conséquente et ses quartiers très variés (port, marchés, résidences, environs...), de façon à pouvoir l'explorer de fond en comble et briser le sentiment de linéarité. Les combats exploitent un système en temps réel, sans transition (c'est-à-dire que les ennemis seront placés dans les zones d'exploration en elles-mêmes) et sera fondé sur de l'action dynamique. En effet, le joueur contrôlera un personnage à la fois (les autres étant gérés par l'IA), qui pourra attaquer en mêlée, à distance ou avec de la magie (pouvant aussi être utilisée pour soutenir ses coéquipiers), mais aussi se défendre ou esquiver les frappes adverses, de façon à défaire ses ennemis rapidement et sans subir trop de dégâts. Bien évidemment, le côté stratégique ne sera pas négligé pour autant, car le fait que les ennemis soient visibles avant le début du combat obligera le joueur à réfléchir sur le placement des personnages et la manière d'engager le groupe adverse. De plus, une commande spéciale appelée Gathering permettra de rassembler les adversaires proches autour d'un personnage, pour que les autres membres du groupe puissent les bombarder avec de puissants sorts. Des ordres de bataillle pourront également être utilisés pour faire basculer la rencontre à son avantage.
La réalisation devrait être d'excellente qualité (malgré l'absence de HD, qui se fait toujours autant sentir), avec une architecture inspirée des vieilles villes européennes pour la cité de Ruly (et des graphismes très détaillés), des personnages particulièrement soignés, une multitude de tenues pour ces derniers (à l'instar de Resonance of Fate), des combats fluides malgré leur intensité, et une bande originale composée par le célèbre Nobuo Uematsu (qui a accompagné son ami Sakaguchi sur ce projet). Quant à la durée de vie, on ne peut vraiment la jauger avant la sortie du titre, mais elle devrait être plus que satisfaisante. On notera la présence d'un mode en ligne qui permettra aux joueurs de se mesurer à des boss puissants ou de s'affronter entre eux. Si la totalité du jeu est du même niveau que les premiers aperçus, The Last Story fera probablement office d'incontournable pour les amateurs de jeux de rôle possédant une Wii, tant par sa qualité que par le savoir-faire des personnes ayant participé à son développement. Voici la bande‑annonce .
Sources : article « The Last Story » dans Role Playing Game no 30, Jeuxvideo.com .
Même si le nombre (et donc la variété) de jeux augmente à une vitesse folle, il est indéniable que certains genres sont toujours dominés par une ou deux grandes licences, qui ont pratiquement le monopole des consommateurs (fidélisés soit par la qualité soit par le manque de concurrence). C'est notamment le cas pour le football, partagé entre les deux monstres que sont FIFA (Electronic Arts) et Pro Evolution Soccer (Konami) et qui ont, dans l'esprit des joueurs occidentaux, associé les jeux de football aux domaines de la simulation et de l'arcade. Cependant, cela n'est pas toujours le cas, et il existe d'autres genres exploitant ce thème, certes dans une optique différente, mais qui néanmoins ne doivent pas être négligés. Depuis 2008, Level‑5 a réussi à mélanger, avec brio, ce sport très apprécié avec le jeu de rôle (que le studio a appris à maitriser, comme a pu en témoigner Dragon Quest IX), grâce à Inazuma Eleven, digne successeur de Captain Tsubasa (Temco) sur la Famicom. Il est évident que, dans ce type de productions, le caractère réaliste du sport est totalement mis de côté, de façon à renforcer le côté spectaculaire associé à l'univers des animés (rappelez-vous les frappes cosmiques d'Olive et Tom, capables de déchirer les filets...).
Malgré son immense popularité au Japon, il aura fallu deux ans et demi pour que la licence arrive sur le continent européen, et c'est le 28 janvier que sortira le premier Inazuma Eleven sur Nintendo DS. Dans cet opus, vous incarnez le jeune Mamoru Endô dont le rêve est de participer au Football Frontier, un tournoi regroupant les élites footballistiques du pays. Malheureusement pour lui, le club de son collège est un ramassis de bons à rien sans aucune motivation qui se fait sans cesse écraser par ses rivaux (avec des scores dignes d'un Australie-Samoa américaines). Mais l'arrivée de Shuya Gōenji, véritable prodige du ballon rond, va redonner espoir à notre héros, qui se lancera dans une quête passionnée pour monter une équipe digne du Frontier et, par la même occasion, sauver son club de la disparition.
Comme dit ci-dessus, Inazuma Eleven est avant tout un jeu de rôle et possède donc tous les attributs du genre, même si l'univers du football apporte certaines particularités dans la jouabilité. Les phases d'exploration se passeront la plupart du temps dans le collège de Mamoru et ses compères, où les interactions avec les autres élèves (et surtout membres potentiels de l'équipe) seront possibles et donneront lieu à des scènes plutôt délirantes. Les combats, quant à eux, prennent la forme de matchs à effectif réduit (souvent cinq contre cinq, sauf pour les boss symbolisés par un onze-contre-onze classique), où il faudra gérer les déplacements et les actions de ses joueurs (placements, appels en profondeur, passes, tirs...) à l'aide du stylet, de façon à dominer son adversaire sur le plan tactique. Mais ce n'est pas tout, car à chaque duel se déclenche une petite scène cinématique de transition, et l'issue de chaque rencontre est décidée par un jet de dé, qui varie en fonction des attributs des joueurs (vitesse, précision, endurance, affinité élementaire) et de la gestion de l'équipe (présence d'un coéquipier, marquage agressif...). C'est également à travers ces duels que se manifestera la multitude de techniques spéciales, souvent décisives, et dont la mise en scène, bien que plus fantaisiste (Tir du dragon, Main céleste...), rappellera de bons souvenirs aux nostalgiques d'Olive et Tom.
La réalisation du titre reste digne de Level‑5, avec des séquences animées très soignées, des environnements colorés et agréables, des contacts franchement réussis (et quelque peu loufoques) et une bande originale de qualité, composée par Yasunori Mitsuda (Xenogears, Shadow Hearts, Chrono Trigger). Enfin, malgré une difficulté peu élevée et une certaine répétitivité, le jeu présente une durée de vie correcte, et le multijoueur, assez bien pensé, pemettra d'exploiter certaines subtilités absentes du mode solo. Inazuma Eleven présente donc une façon très différente d'apprécier le football et vise clairement un public jeune, avide de spectacle et de gestes techniques venus d'un autre monde. Son but n'est clairement pas de concurrencer les simulations classiques, mais simplement de proposer une autre option à un domaine très populaire, pourtant peu présent dans le domaine du jeu vidéo. Même si beaucoup n'apprécieront pas cette approche, un peu de variété ne peut jamais faire de mal ! Voici la bande‑annonce .
Sources : Gamekult.com , Jeuxvideo.com .
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mardi 18 janvier 2011 @ 01:25:46 par Scythe |
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