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Jeu-concours et titres mythiques |
Avant de nous lancer dans le vif du sujet, sachez qu'Animeka et Nintendo France vous offrent la possiblité de remporter le jeu sur Nintendo DS. Ce titre, qui a été la vraie bonne surprise du mois de juillet, vous permettra de suivre les aventures de Red Savarin : après avoir secouru la mystérieuse Elh et découvert par la même occasion un étrange médaillon, ils seront tous deux poursuivis sans relâche par l'organisation Kurvaz, qui a pour unique but de récupérer cet artéfact, dont les pouvoirs dépasseraient l'entendement. Profitant d'une jouabilité accessible, mais dynamique, d'une réalisation soignée, d'une durée de vie correcte, mais surtout d'un scénario riche et extrêmement bien développé, le jeu s'adresse réellement à tous les amateurs d'aventure qui souhaiteraient passer un bon moment. Mis en vente depuis le 1er juillet en France, vous pouvez dès aujourd'hui gagner l'un des exemplaires mis en lot en répondant à ce avant le 25 septembre 2011 inclus. Voici la .
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« La grandeur d'un destin se fait de ce qu'on refuse plus que ce qu'on obtient. » Cette citation de Françoise Chandernagor convient à la perfection pour décrire le sentiment général que l'on ressent en jouant aux deux titres qui seront le centre d'attention de cette actu. Il convient de préciser que rares sont les productions ayant eu une influence si importante sur la manière de percevoir le jeu vidéo en tant que moyen d'expression pour de véritables artistes, cherchant à créer quelque chose de différent d'un simple divertissement. Fruits du génie de Fumito Ueda, dont le prochain titre, The Last Guardian, est attendu par des millions de joueurs du monde entier, ces deux monuments vidéoludiques ont été adulés pour la poésie dégagée par leur ambiance, l'intelligence de leurs scénarios respectifs et l'immense travail artistique ayant amené à la mise en place de deux univers aussi enchanteurs que mystérieux. Étant donné l'immense popularité des compilations HD d'anciens hits (God of War Collection, Sly Trilogy, Beyond Good and Evil HD), il n'est pas suprenant de voir ces titres, désormais cultes, avoir droit à leur lifting. C'est le 28 septembre que sortira Classics HD: The Ico and Shadow of the Colossus Collection sur Playstation 3, pour le plus grand bonheur de l'intégralité des possesseurs de cette console qui n'auraient pas déjà été fascinés par les deux chefs-d'œuvre de et de la Team Ico.
Étant donné qu'Ico fut le premier à paraître d'un point de vue chronologique (2001 au Japon et 2002 en Occident), c'est lui que nous décrirons en premier. Il faut savoir que c'est en grande partie grâce à ce titre qu'Ueda fut reconnu et admiré par ses pairs, et entra dans le cercle des plus grandes figures du jeu vidéo japonais aux côtés de Tetsuya Takahashi (Xenogears), Hironobu Sakagachi (Final Fantasy) ou Hideo Kojima (Metal Gear Solid). Ico raconte l'histoire d'un jeune garçon, qui est chassé de sa tribu à cause de son apparence différente (il possède des cornes) et est condamné à être enfermé dans une gigantesque forteresse, où ses chances de survie sont extrêmement faibles. Cependant, de nature courageuse, Ico décide qu'il ne se laissera pas mourir dans la solitude et tente tant bien que mal de s'échapper de sa prison. C'est à ce moment précis qu'il fait la rencontre de Yorda, une jeune fille silencieuse vêtue de blanc, qui semble être dans la même situation que lui. Sentant qu'il se doit de la protéger, le jeune héros la libère, et ils décident d'affronter les dangers de ce lieu sordide pour changer leur funeste destinée. Vous l'aurez compris, toute la force du titre réside dans la relation qui se forme entre ces deux jeunes âmes, qui n'ont d'autre choix que de se battre pour survivre, et autant dire que la réalisation et la jouabilité ont été construites autour de cette coopération improbable entre les deux protagonistes. D'un point de vue purement technique, on ne peut pas dire qu'Ico était exempt de défauts, mais bien évidemment la qualité artistique était tellement omniprésente que chaque décor dégageait une certaine aura qui masquait les autres imperfections aux yeux de la majorité des joueurs. Autant dire que le passage à la HD embellit considérablement le jeu original, surtout grâce à des textures beaucoup plus fines et variées, et permet donc de profiter encore plus de cette touche spéciale qui rend les environnements si envoûtants (que ce soit en interne ou en externe). De plus, les animations des interactions entre les deux héros sont fascinantes : étant donné qu'ils ne parlent pas la même langue, la communication passe entièrement par les gestes, que ce soit lors des déplacements, des phases de combat, ou simplement pour faire comprendre quelque chose à l'autre sans utiliser les mots. La jouabilité, quant à elle, est inchangée, étant donné que l'intégralité du jeu repose sur le fait qu'Ico et Yorda avancent main dans la main (littéralement), et qu'on ne peut absolument pas laisser la jeune héroïne seule pendant trop longtemps. Concrètement, le titre repose sur des phases d'exploration pendant lesquelles il faudra résoudre de nombreuses énigmes, celles-ci ne pouvant être résolues qu'en utilisant les deux personnages correctement, et des phases de combat contre des ombres qui essaieront d'aspirer Yorda pendant qu'Ico tentera de se défendre à l'aide d'un bâton ou d'autres armes qu'il aura trouvées au cours de la progression. La beauté du jeu repose donc sur ce combat permanent pour ne pas perdre Yorda et la protéger (alors qu'on ne sait rien d'elle et qu'on ne peut la comprendre) à tout moment contre des ennemis qui sont, de toute manière, plus puissants que le fébrile garçon. Toute l'évolution de cette relation attendrissante, mais également assez triste, saura captiver le joueur et surtout faire appel à sa sensibilité pendant qu'il joue, de sorte qu'il perçoive les différents messages cachés derrière cette aventure.
Si Ico avait déjà était encensé par la critique pour ses nombreuses qualités, Shadow of the Colossus fut la véritable consécration de la Team Ico, puisque le titre était encore plus abouti que son illustre prédécesseur et profitait d'une dimension encore plus épique, apportée par la nature de son scénario, a priori simple, mais diablement immersif. On incarne Wanda, un jeune guerrier qui erre dans un monde qui semble vide de toute présence, avec l'unique but de redonner vie à sa bien-aimée dont le départ l'a vraisemblablement détruit de l'intérieur. Un jour, il arrive dans une chapelle où il découvre qu'il est possible que les dieux lui rendent son amour, à condition qu'il tue seize colosses, gigantesques statues vivantes, dont la présence sur terre relève du mystère complet et dont le but est inconnu. Cependant, Wanda, qui ne reculera devant rien pour remplir son objectif et briser sa solitude, se lance dans une quête desespérée pour occire ces colosses, et ce sans même chercher à comprendre pourquoi ces morts sont nécessaires à la résurrection de sa compagne. Ici, il est possible de distinguer un point commun entre les deux jeux, à savoir le fait que le héros cherche à changer une réalité qu'il n'est absolument pas prêt à accepter, celle-ci ayant également un rapport intime avec la mort. La première chose que l'on remarque dès le début du jeu, c'est le caractère grandiose des décors. En effet, non seulement leur taille est impressionnante (et ce gigantisme est assimilable à la forteresse dans Ico), mais, encore une fois, la touche artistique caractéristique des œuvres d'Ueda leur donne une splendeur inégalable : des effets de lumière saisissants, une profondeur de champ parfaitement calibrée, le rapport de taille entre le personnage et les éléments qui l'entourent… Tout est fait pour que les plans ressemblent pratiquement à des tableaux. Encore une fois, le passage à la HD permet d'avoir un rendu encore plus lisse et des effets graphiques plus soignés, renforçant la beauté visuelle que l'on peut ressentir à chaque instant, et amenant l'atmosphère à son paroxysme. Mais le plus important reste tout de même les combats contre les colosses, véritables affrontements épiques où un simple mortel utilise tout ce qu'il a pour venir à bout d'un être majestueux pouvant le balayer comme une feuille morte. Ces phases sont en fait le centre même de la jouabilité, étant donné qu'il faudra procéder de manière différente pour tuer chaque nouveau géant. D'une manière générale, il faudra trouver un premier point faible pour pouvoir lui monter dessus, puis trouver d'autres endroits sur son corps où il serait éventuellement vulnérable, pour enfin l'achever en attaquant son « symbole de vie ». Il faudra aussi faire attention à ne pas tomber quand les colosses bougeront pour éjecter le parasite qui les attaque et donc trouver des endroits où il est plus facile de s'accrocher, de façon à éviter une mort immédiate. Au final, absolument tout dans Shadow of the Colossus cherche à plonger le joueur dans cette quête alimentée par une douce folie, lui faisant ressentir la solitude de Wanda, et lui faisant peu à peu comprendre ce que sont ces êtres gigantesques dont on cherche à ôter la vie pour en rendre une autre. Cette poésie quasi mélancolique mélangée à des évènements plus épiques, voire dramatiques, donne au titre une aura qui, pour l'instant, n'a pas trouvé d'égal.
Et c'est en cela qu'on peut voir le rapport très spécial que ces deux jeux ont avec tout le questionnement autour de la destinée. Voir ces deux héros essayer, tant bien que mal, de changer un état des choses qu'ils ne souhaitent pas réveille la sensibilité du joueur, qui au final se retrouve face à des situations dont lui-même a du mal à comprendre l'enjeu. En réalité, ces émotions ne peuvent pas vraiment être décrites par écrit, et il faut vraiment jouer pour comprendre toute la force de l'œuvre d'Ueda. En tout cas, cette compilation est absolument incontournable pour ceux n'ayant jamais essayé ces jeux, et on ne peut que conseiller de s'adonner à cette expérience. Voici la .
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samedi 10 septembre 2011 @ 22:16:22 par Scythe |
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