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Retour à Arkham |
Quand l'industrie du jeu vidéo a véritablement commencé à se développer, elle a tout de suite attiré l'attention de créateurs et d'artistes d'autres domaines, qui ont véritablement senti qu'un nouveau terrain d'expression venait de faire son apparition. Ceci explique le fait que, très tôt, beaucoup d'œuvres, que ce soient des films, des bande-dessinées, des comics ou des mangas, ont eu droit à des adaptations en jeux, pour que les fans puissent incarner leurs héros favoris, mais aussi pour expérimenter les possibilités d'un support permettant une plus grande immersion dans les différents univers, grâce à son caractère « actif » (un joueur est différent d'un spectateur ou d'un lecteur dans le sens où il agit sur le jeu de manière continue). Malheureusement, et c'est un fait avéré, les adaptations ne sont généralement pas à la hauteur des originaux, et parfois sont tellement médiocres qu'elles dénaturent totalement l'essence de ceux-ci (l'exemple le plus connu est Superman sur Nintendo 64, qui reste l'une des expériences les plus traumatisantes de la console). La succession, au cours des quinze dernière années, d'adaptations peu glorieuses a entrainé un sentiment de méfiance de la part des joueurs, qui surveillent de près ces sorties pour déterminer si un titre de ce type en vaut la peine ou non. Parfois, il arrive que certaines adaptations soient bonnes (Dragon Ball Z : Budokai, Naruto Ultimate Ninja Storm 3, Spiderman Dimensions...), mais il est très rare qu'elles soient époustouflantes, défiant pratiquement le support d'origine de par leur qualité. Et pourtant, en 2009, Batman : Arkham Asylum avait su conquérir les joueurs du monde entier, en proposant une ambiance sombre, mature et torturée, des graphismes exceptionnels, une jouabilité parfaite et surtout, une interprétation et une mise en scène de l'univers du « Dark Knight » si imposante qu'elle forçait le respect et l'admiration de tous. On ne peut qu'être heureux que Rocksteady ait décidé de faire une suite, prévue pour octobre 2011, mais dont les aperçus font d'ores et déjà mourir d'impatience tous les fans de l'homme chauve-souris et de bons jeux en général !
Batman: Arkham City , qui sortira sur Playstation 3, Xbox 360 et PC, placera ce cher Bruce Wayne dans une section de la ville de Gotham, contrôlée par le dangereux Hugo Strange, et où sont placés les anciens détenus de l'asile d'Arkham (qui ont été battus à plates coutures dans le premier jeu) et d'un centre appelé Blackgate. Parmi eux se trouvent bien sûr les plus redoutables ennemis de Batman : Joker, Harley Quinn, Double-Face... Batman devra donc, une fois de plus, faire face à un véritable enfer pour maitriser tous ces fous, qui font la loi dans cette zone appelée Arkham City, et ont la ferme intention d'étendre leur influence vers le reste de la ville le plus vite possible. Il faut d'abord noter que l'aspect graphique est toujours aussi travaillé, avec des environnements urbains parfaitement modélisés (grands immeubles, panneaux, ruelles), des effets de lumières bluffants (l'action se déroulant de nuit, les lampadaires et autres enseignes lumineuses défectueuses créent l'ambiance ténébreuse caractéristique de l'univers du comics), une modélisation des personnages irréprochable et surtout, une fluidité impeccable avec des phases de combat et d'exploration ultradynamiques, avec des mouvements toujours aussi sublimes. Étant donné que la réalisation se doit d'être quasi parfaite, le son doit aller de pair avec l'image, et c'est tout à fait le cas puisque les doublages sont, encore une fois, d'une qualité exceptionnelle. La bande originale est tout aussi travaillée et colle parfaitement aux décors et aux situations, mais surtout à l'univers ombrageux dans lequel le joueur est plongé. La jouabilité, quant à elle, reste fondamentalement la même, mais est agrémentée de nouveaux ajouts qui permettent à Batman d'avoir une nouvelle panoplie d'actions, qui l'aideront à se débarrasser de tous ceux barrant sa route. En plus des coups classiques issus de divers arts martiaux, déjà présents dans Arkham Asylum, qui sont plus rapides à enchaîner qu'auparavant, Batou dispose désormais de plusieurs nouvelles attaques : « Drop Attack » (coup violent en volant avec la cape), une attaque en vrille (toujours en l'air), « Beat Down » (plusieurs coups qui mettent l'ennemi K.O.), « Double Takedown »... Autant dire que le joueur pourra s'amuser à véritablement éclater les sbires du Joker avec une multitude de techniques destructrices. Mais Batman n'est pas juste devenu plus violent, son matériel a également été amélioré : le grappin permet maintenant de pouvoir se déplacer très rapidement entre les points d'attaches, le séquenceur a de nouvelles fonctionnalités, le batarang est plus efficace et on notera l'apparition de fumigènes permettant de couvrir les manœuvres offensives et évasives. Autant dire que les méthodes pour aborder les affrontements, en particulier dans les modes les plus difficiles, seront variées et plusieurs stratagèmes pourront être expérimentés sur des groupes d'ennemis différents.
Mais le point le plus important est certainement l'immensité de la zone dans laquelle Batman évolue : en effet, Arkham City est environ cinq fois plus grande que l'ile du premier volet, ce qui donne une idée de la quantité de missions qu'il y aura à remplir. Attention, cela ne veut pas forcément dire que l'intrigue principale sera longue, mais qu'il y aura forcément un certain nombre de quêtes annexes et de défis (par exemple ceux de Riddler) qui prendront un certain temps à réaliser et, par conséquent, qu'il faudra véritablement explorer ce quartier de fond en comble pour découvrir tous les secrets du jeu. Ces secrets permettent d'avoir des informations détaillées sur tout l'univers d'un des superhéros les plus humains de DC. En effet, la position adoptée par le film The Dark Knight, qui est plus ou moins réutilisée dans les deux jeux, est de montrer les deux visages de Batman : le justicier puissant, violent, implacable, qui semble pratiquement invincible aux yeux de ses ennemis et provoque une vraie terreur chez eux, et Bruce Wayne, un homme torturé par la mort de ses proches, par une ville malsaine dont la situation pèse sur lui à tout moment et les horreurs qu'il doit sans cesse affronter pour essayer de préserver ses idéaux et apporter une certaine paix. Batman a toujours été une œuvre jouant sur l'ombre et la lumière, facettes d'un héros aux prises entre son passé et l'avenir qu'il cherche. Arkham City reste parfaitement dans cet esprit, profitant du talent des développeurs et d'outils plus puissants pour sublimer cette vision du Chevalier Noir et entrainer les joueurs dans une aventure immersive et sombre à souhait. Voici la bande‑annonce , de toute beauté.
Source : Jeuxvideo.com .
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mercredi 16 mars 2011 @ 18:48:23 par Scythe |
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