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Georges Lucas et le Japon, un Amour Mutuel - épisode 5
Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine...

George Lucas et le Japon, un amour mutuel

Épisode V : Le Bushidô de maître Yoda : 1re partie




La robe de bure du chevalier Jedi fait-elle le moine ? S’il y a une inspiration spirituelle, elle est plutôt à chercher du côté de l’Orient.
Les années 1960 et 1970 ont connu un engouement très fort pour les traditions asiatiques ; il n’était pas nécessaire d’aller jusqu’au Japon ou en Chine pour les connaître comme le présente le philosophe Alexis Davis.

Les livres de tradition japonaise, par exemple, étaient très en vogue sur les campus universitaires américains, notamment le Hagakure de Yamamoto Tsunetomo (qui inspira Konoha dit « le village caché des feuilles » dans Naruto), le Traité des cinq roues (Gorin-no-sho) de Musashi (dont la philosophie sera reprise dans Avatar, le dernier maître de l'air, prochainement adapté sur Netflix) ou encore les Écrits de maître Takuan, les Essais sur le bouddhisme zen de l’universitaire japonais Daisetz Teitaro Suzuki – et on pourrait citer une multitude d’autres ouvrages sur le bouddhisme et le taoïsme.



« Soyez avec moi… » répète Rey en pleine méditation, espérant alors invoquer les esprits des anciens Jedis (épisode IX)


Ces modes de pensée apparaissaient comme une alternative au modèle occidental, et leur dimension initiatique attirait une jeunesse avide d'artistes ou de cinéastes ayant à cœur de donner un cadre à ses envies de contre-culture.
La Force dans Star Wars, c’est le concept oriental de l’énergie que l'on appelle le Ki ou le Chi !
C'est une sorte de fluide qui relie la nature, les êtres vivants, la matière et l’univers tout entier.
L'art de manier le sabre-laser, emprunté à la technique du kendô (acte II), fait appel à ce Ki mais aussi, dans sa forme virile et contemplative, aux principes de la voie martiale des samouraïs : le bushidô !
Le rythme particulier et l'équilibre entre le corps et l'âme, transparaît dans les films et notamment dans la relation maître-disciple !





« Le sage montre la voie, l'homme fort le suit... »

Star Wars ne se résume pas une simple bataille spatiale ni à un affrontement idéologique entre deux sectes rivales (Jedi & Sith). La saga livre aussi un message humaniste qui s'est construit, sur onze films et plusieurs séries animées, pendant trois générations.
Derrière l'histoire d'un enfant esclave, d'un jeune fermier ou d'une pilleuse d'épaves embarqués dans une aventure extraordinaire, Star Wars aborde des questions assez profondes, métaphysiques, quasi mystiques.
Dans le cinéma de Kurosawa (cf. acte I), de Lucas et ses successeurs, le véritable héroïsme intervient, non par une bravoure au combat, mais par l'apprentissage d'une certaine forme de sagesse.
Celle-ci est ici mise en lumière par une relation maître-disciple autour d’une spiritualité analogue influencée par le bouddhisme zen.
Le zen est une pratique bouddhiste consistant à méditer en position assise, pour faire le vide et unifier sa conscience avec l’instant présent. N’est-ce pas là exactement ce qu’incarne le sage Maître Yoda (dont le visage est copié sur celui du savant Albert Einstein) ?



Yoda répète à Luke et à Anakin de ne pas vivre tourné vers l’horizon, mais dans le présent ; de faire le vide, de toute attache matérielle, et de tout sentiment tirant la conscience vers l’extérieur, pour faire l’expérience d’un Tout unifié dans la conscience, c’est-à-dire communier avec la Force ; d’accepter les échecs et la souffrance pour mieux les dépasser.

« La mort est un élément naturel de la vie, réjouis-toi pour tous ceux autour de toi qui retournent à la Force. Ni les pleurer ni les regretter tu ne dois. »
Yoda à Anakin, Épisode III : La revanche des Sith)



« Un Jedi doit avoir l’engagement le plus profond, l’esprit le plus sérieux. Celui-ci (désignant Luke), depuis très longtemps je l’observe et toute sa vie, il a regardé vers l’avenir, vers l’horizon. Jamais l’esprit là où il était, hum ! A ce qu’il faisait. »


Voilà, pourquoi tu échoues !


Yoda à Luke, Épisode V : L'Empire contre-attaque)

Dans Star Wars comme dans le cinéma de Kurosawa (acte I), cet apprentissage de la sagesse passe par une relation maître-élève : La Légende du grand judo, L’Ange ivre, Les Sept Samouraïs, Barberousse, Dersou Ouzala, ou encore Vivre et Madadayo.

« Personne par la guerre ne devient grand » (L'Empire Contre-Attaque) est clairement une référence au Ran de Kurosawa, lui-même inspiré du Roi Lear de Shakespeare, où les ambitieux s’enlisent dans des batailles jusqu’à en devenir misérables et pathétiques.



La relation avec le maître, dans Star Wars, va au-delà du monde physique puisque la communication est encore possible dans l’au-delà, grâce aux « fantômes » de la Force par lesquels Obi-Wan, Qui-Gon (maître d'Obi-Wan qui apparaît à lui sous forme d'esprit dans la saison 3 de The Clone Wars), Yoda, Anakin, Luke se manifestent.


"Les Grands Seigneurs", The Clone Wars (3x15)


Épisode VI, Le Retour du Jedi


Le spectre de Luke rattrapant le sabre-laser jeté par Rey dans les flammes !
(Épisode IX : L'Ascension de Skywalker)


Cette apparition occulte rappelle le « kagemusha », qu'on a abordé précédemment, soit le sosie officiel chargé d’assurer le remplacement d’un monarque dans le folklore nippon.
A ce propos, l'épisode IX L'Ascension de Skywalker reprend le procédé de Kurosawa dans son long métrage Kagemusha : un imposteur (Snoke puis Kylo Ren dans la postlogie) prend la place de l’empereur (ici Palpatine alias Dark Sidious) à sa mort (survenu 30 ans plus tôt dans l'épisode VI Le Retour du Jedi), lequel continue de le hanter (Kylo Ren) et dont la présence (dans la galaxie) se fait encore sentir !
Il semble toujours « là », quelque part, comme s’il manipulait un nouveau pantin depuis l’au-delà (le sanctuaire Sith Exegol aux coordonnées maudites pour tout droïde cherchant à les décrypter dans Star Wars IX).




Kylo Ren face au "clone" putride de Palpatine, à la recherche d'un nouvel hôte pour accueillir son esprit et supporter son pouvoir maléfique !


Le spectre de Dark Sidious hante signalons-le l'ensemble de la prélogie (film et séries animées) manipulant les deux camps (Séparatistes et République), apparaissant à ses sbires la tête dissimulée sous un capuchon sous forme d'hologramme (à partir de l'épisode I La menace fantôme) et à visage découvert quand il prend l'apparence du respectable sénateur puis chancelier Sheev Palpatine en public !



Exécutez l'« Ordre 66 » !
Oui, seigneur Sidious


« Transmets ce que tu as appris ! La puissance, la maîtrise, la faiblesse et surtout l'échec !
Le meilleur des maîtres, c’est l’échec ! »

Yoda à Luke, Épisode VIII : Les derniers Jedi)


Yoda réduisant en cendres la Grande Bibliothèque Jedi : « Il n’y a rien dans ces livres que la jeune Rey ne possède déjà ! »


Dans tous ces films, et comme dans Star Wars, la transmission n’est pas théorique, par la lecture de livres ou l’apprentissage de préceptes (comme le souligne à merveille Les Derniers Jedi), mais par l’expérience accumulée au fil des aventures !
Ainsi, Luke achève sa formation en allant combattre Vador et non en restant sur Dagobah ; de même qu’Anakin devient Vador en abattant Windu, figure emblématique du code Jedi !


Le plus âgé et le pire padawan, j'ai formé en 900 ans !
Pour me calmer, méditer il me faut !


Ce garçon est notre dernier espoir !

Trop vieux je suis pour ces conneries !
Me coucher, je préfère !



Rien de tel que cet excellent et entraînant montage musical I'll Make a Jedi Out of You, inspiré de Comme un homme (I'll Make a Man Out of You en version originale) de Mulan, pour étayer notre analyse :



Quant à Rey, elle en est l'exact contraste !
Bien que n'ayant jamais tenu un sabre de sa vie, la jeune fille remporte son premier duel face à un Kylo Ren certes blessé mais tout de même combattant aguerri (épisode VII Le Réveil de la Force) !
En faisant appel à sa force intérieure - équivalent caricatural de son "septième sens" dans cette scène - elle produit un miracle, laissant même une cicatrice indélébile au niveau de l'œil droit du vilain, alors que son compère Finn s'est fait facilement (logiquement) battre quelques minutes plus tôt !


« Seiya, sors du corps de Rey ! XD »
Geminineka

« Minute papillon, papa Lucas nous a sortis le coup des midi-chloriens dans La Menace fantôme ! Avec un simple test ADN, on peut mesurer la Force (à l'origine un phénomène mystique) et déterminer de facto l'Élu(e) ! »
Seiya le fan

« La présomption est la forme la plus pernicieuse d'imprudence ! (sagesse Jedi de "Une dangereuse Cargaison" de The Clone Wars)
Autrement dit, maître Lucas a oublié de transmettre cette faiblesse à ses successeurs ! »
Geminineka


Même sa formation de jedi est encore plus courte que celle de Luke. Héros absolu lumineux dans Le Retour du Jedi, on le retrouve en héros brisé qui a sombré dans le désespoir et la peur de lui-même en se coupant de la Force dans l'épisode VIII.
Aigri mais lucide quand au cycle sans fin qu'est la guerre, il y met - sans surprise - de la mauvaise volonté pour entraîner sa jeune disciple.
Celle-ci, pensant trouver comme nouveau père un "Dieu Sauveur" omnipotent, réalise qu'il ne peut pas l'aider et qu'elle devra rapidement se débrouiller seule, comme elle l'a toujours fait depuis qu'elle a été abandonnée enfant, pour devenir le nouveau "Symbole de l'Espoir" tant recherché par la Résistance !
Dans le même épisode, l'héroïne est confrontée, sans grand préliminaire, au supposé nouvel empereur du Mal : Snoke !


Quand la postlogie crée avec Rey sa version féminine du héros de shônen et, en exagérant, de One Punch Man !


Notez qu'il y a une certaine forme de rigidité dans cet enseignement, à l'instar des codes de chevalerie. Aussi vertueux qui puisse l'être, le code Jedi possède des failles révélées dans la prélogie (I - II - III) !





[size=16px]« Plus on s'élève et plus dure sera la chute ! »

La compassion ou l'altruisme, qui est à l'amour à la fois inconditionnel et infini, est l'un des fondements de la vie du Jedi. En revanche, L'attachement et la possession eux sont prohibés selon ce code afin de garantir la pureté de l'Ordre Jedi.
Jolee Bindo, premier (et unique) Jedi à avoir mangé le "fruit défendu", a été frappé d'anathème après avoir épousé sa padawan il y a 4000 ans (Star Wars : The Old Republic) ! Cette dernière tomba, selon la légende, dans le côté obscur et commis plusieurs massacres (cf. jeu vidéo de 2003 : Star Wars: Knights of the Old Republic).
L'expression même « tenter une Bindo » (désignant une relation amoureuse entre Jedis) est devenue taboue !

Le récit choisi appartient certes au canon « Star Wars Légendes » (non officiel donc sujet à caution car sorti avant le rachat de Disney), néanmoins, il peut servir d'explication quant au fameux devoir de chasteté/célibat imposé à tout futur jedi !
Ce tabou est d'autant plus curieux dans la mesure où l'Ordre est mixte (Acte III) et que les femmes jedis exposées (Luminara dans la série The Clone Wars très proche de son apprentie Barriss Offee elle aussi mirialanne d'origine, ou Leia (acte IV)) montrent qu'elles peuvent assurer à la fois le rôle de guerrière et de "mère-courage" vis-à-vis de leur enfant/élève à l'égal de leurs homologues masculins !


Adam et Ève, vie et mort d'un mythe


Luminara et « sa chère », comme elle l'appelle, Barriss Offee


Paradoxalement est introduit, dans la postlogie (VII - VIII - IX), le concept de « Dyade de Force », une symbiose parfaite entre deux êtres sensibles à la Force : un pouvoir aussi fort que la vie, oublié depuis des générations selon Dark Sidious dans l'épisode IX : L'Ascension de Skywalker !

Ben / Kylo incarne pour Rey son « animus », c'est-à-dire sa part masculine d'après le psychiatre suisse Carl Gustav Jung. Il peut à la fois s'agir de la figure du prince charmant comme de celle du monstre.
En l'occurrence, autant pour Rey que pour Kylo, il s'agit de se confronter à une altérité, à un(e) inconnu(e) qui à la fois effraie et attire !
C'est la découverte du monde d'Eros, des pulsions érotiques.
Pour Rey, il s'agit en quelque sorte de "dompter la bête" soit découvrir l'homme sensible derrière le monstre tandis que Kylo, l'adolescent pourtant promis au Bien mais happé par la cruauté, recherche à travers Rey sa part de féminité, son « anima » ou son innocence rêvée (l'enfant Ben Solo) qu'il a refoulée au fond de lui-même !


Deux... qui ne font qu'un !
Rey & Kylo Ren, dépassant le Yin et le Yang, partageant tous deux en leur for intérieur la lumière et les ténèbres !


Dans la cosmogonie japonaise, la dyade est incarnée par Izanagi, divinité masculine, et Izanami, divinité féminine, co-créateurs du monde.

(Tableau de Kobayashi Eitaku (v. 1885))


Un bric-à-brac culturel, véritable "foutoir" familièrement parlant, qu'est l'appréhension de la notion même d'affection chez ces moines-chevaliers de cette autre galaxie !
Un amour courtois aux contours difficiles à saisir, à la fois encensé (dans son aspect généreux et paternaliste, la relation maître-apprenti semblable à une relation parent-enfant) et étriqué (éloge de la vie simple entièrement dévouée à la spiritualité), poussant le héros de la prélogie (I - II - III), Anakin, à en conclure que les Jedis encouragent à aimer et à braver l'interdit !
Celui-ci se marie en secret avec Padmé, à l'image de la romance adultérine et délictueuse de Lancelot pour Guenièvre, l'épouse du roi Arthur.




Kaamelott Livre IV, L'Ultimatum (Guenièvre et Lancelot)


De même, les Jedis ont beau se targuer de gardiens de la paix et non des soldats (d'après Mace Windu), cela ne les émeut guère de prendre soudainement des airs de shôguns, quand une armée providentielle leur est servie sur un plateau, et d'envoyer sans sourciller des centaines de milliers de fantassins - fussent-ils des clones - à la mort (épisode II : L'Attaque des Clones) !



Bon travail commandant, amenez un vaisseau


Si on analyse au microscope la prélogie, le "héros" (le jedi) n'a que peu ou point commun avec l'idéal du "samouraï au grand cœur", mythifié par Obi-Wan au jeune Luke dans l'épisode IV Un Nouvel Espoir, détruisant l'ambiance angélique et mystérieuse de ces chevaliers japonais du passé !



Les Jedis ont certes sorti le jeune Anakin de l'esclavage d'une part mais pour mieux le faire entrer dans une autre prison ! Pire, certains membres du Conseil lui témoigneront à son égard une certaine méfiance voire jalousie durant toute la prélogie !

D'autre part, peu importe la raison, toujours est-il que les jedis l'ont forcé à abandonner sa mère (voir notre acte II) et l'ont empêché de ressentir de la peine pour elle en l'obligeant à "aller de l'avant" !
Ils lui ont appris que les sentiments étaient dangereux et qu'un Jedi doit les refouler (épisode II L'Attaque des Clones).
Ils l'ont interdit d'aimer au grand jour afin de respecter les grands principes dogmatiques de leur Ordre , ce dont ne se privera pas le maléfique Sith Palpatine / Dark Sidous pour enfoncer cette porte ouverte et rallier le jeune jedi tourmenté (épisode III La revanche des Sith).

Qui plus est, il est ironique de constater que leurs grands principes (compassion, justice et altruisme) ont été jetés aux oubliettes lors de la Guerre des Clones où des millions périssaient chaque jour !
Anakin est devenu un général (shôgun) devant mener ses troupes au combat ! Il les respectait, quitte à se mettre en danger pour elles, à l'opposé des Grands Maîtres Jedis ! Eux ne considéraient les clones comme rien de plus que des pions facilement remplaçables et dépourvus d'individualité !
Ils ont même tenté d'inculquer à Anakin qu'un grand chef doit accepter le sacrifice de ses soldats, en vain.



Par ailleurs, le Conseil Jedi, tel un concile (assemblée d'évêques), excommunie tout jedi au moindre doute de son allégeance, preuves ou pas à l'appui, comme l'illustre le triste cas d'Ahsoka, l'apprentie d'Anakin.
Exclue de l'Ordre Jedi à la suite d'un attentat dans le final dramatique de la saison 5 "La fausse coupable" de The Clone Wars, ce, malgré la féroce vindicte d'Anakin et ses efforts pour l'innocenter !

« La question est Padawan Tano, qui nous manipule ? Toi ou quelqu'un d'autre ? »

― Mace Windu

« Je ne vous manipule pas maître ! Mes sens sont (d'une voix éteinte) altérés. »

― Ashoka

« Altérés par le Côté Obscur sont Padawan Tano. Dangereusement altérés. Il n'entoure pas que toi mais beaucoup de choses en cette période troublée. »

― Yoda

« VOUS AVEZ PRIS VOTRE DÉCISION N'EST-CE PAS ! CETTE AUDIENCE N'EST QU'UNE FORMALITÉ ! »

― Anakin

« Parvenus à une décision nous sommes. Bien que pas entièrement d'accord, nous ne sommes. »

― Yoda

La véritable coupable [spoiler=](Barriss, citée un peu plus haut, l'amie et condisciple d'Ahsoka)[/spoiler] confessera plus tard que son crime était motivé par la conviction que les Jedis sont dans l'erreur, qu'ils se battent au lieu d'œuvrer pour la paix, et que son but était de frapper un Ordre qu'elle jugeait corrompu.
Quoi qu'il en soit, le Conseil Jedi n'a pas été capable d'humilité poussant la seule personne, que Anakin l'orphelin considérait comme sa petite sœur, à s'en aller au cours de ce triste épilogue !





De surcroît, usé par des années de guerre et de violence, le Conseil Jedi emploie des mesures de plus en plus drastiques et presque cyniques pour restaurer la "justice" dans la galaxie.
Ainsi ils accueillent, dans leur cercle d'initiés, Anakin (rêvant qu'on reconnaisse ses talents) mais l'humilient en lui refusant le rang de maître et en l'envoyant secrètement espionner un de ses seuls amis, le Chancelier Suprême Palpatine (La Revanche des Sith).
Personnage publique « interférant » avec les affaires Jedi, au grand dam du Conseil, et irritant ces "samouraïs de l'Espace" par des mesures, de plus en plus liberticides et autoritaires, au point que les membres les plus éminents (Mace Windu) n'auraient pas hésité longtemps à l'exécuter sur le champ ou à renverser le gouvernement si la démocratie n'était pas encore de vigueur !

« Si jamais le Chancelier ne renonce pas à ses pouvoirs d'exception, il faudra l'obliger à abandonner ses fonctions ! Notre Conseil devra prendre le contrôle du Sénat pour qu'une transition pacifique ait lieu ! »

Ki Adi Mundi & Mace Windu

« A de sombres extrémités, un tel raisonnement nous conduirait ! D'une grande prudence il nous faut faire preuve ! »

Yoda (The Clone Wars (l'ultime saison))


« C'est terminé ! Je vais en finir pour toujours ! »

― Mace Windu

« Non, il faut qu'il soit jugé ! C'est contraire à la règle Jedi ! »

― Anakin

« Il a la mainmise sur le Sénat et la Justice ! Il est trop dangereux pour qu'on lui laisse la vie sauve ! »

― Mace Windu (Épisode III : La revanche des Sith)

Un jedi ne tue pas un homme désarmé !




Et Blast ! (juron équivalent à "merde !") Un candidat recalé au Côté Obscur, il est !
Cours de rattrapage, il a besoin !


En retenue, réponds au Quizz du Côté Obscur :

TU VIENS D'APPRENDRE QUE TON/TA MEILLEUR(E) AMI(E) T'A MENTI...

Réponse A : Tu lui expliques que le mensonge n'arrange jamais les choses
Réponse B : Tu le/la supprimes... de tes amis
Réponse C : Tu te vengeras plus tard
Réponse D : Tu lui fais la gueule quelques jours



Et non y avait un piège, Réponse E : Tu le grilles et tu cries à pleins poumons ta réplique fétiche "PLUS ULTRA !" (interdit de copier All Might ou de tricher, pas annoncé !) :jesors:


Le rédacteur rétorque avec humour mais avisé qu'à ce moment précis, Anakin était psychologiquement sur le fil du rasoir et Palpatine guettait la faute pour convertir son poulain au Mal !
Une question demeure malgré tout : a-t-il simulé cet instant de faiblesse face à Mace Windu ?

Par contre, on a ri jaune quand Obi-Wan, maître d'Anakin, demande à Ahsoka la jedi déchue de l'aider à convaincre le héros dans sa mission d'agent double (le début de La Revanche des Sith) et d'avouer lui-même que le Conseil était parfois dans l'erreur ! (The Clone Wars (l'ultime saison)).
Si Obi-Wan paraît sincère, étant lui-aussi l'équivalent d'un frère aîné pour la jeune togruta, il n'est pas du tout certain que le reste de la confrérie Jedi ait partagé son avis !



Ajoutons à cela les sages paroles de Maître Yoda, pour tenter de réconforter le jeune Jedi en proie à des cauchemars morbides, ne l'aident guère !
Un cocktail explosif qui atteint son paroxysme dans cet épisode III narrant la chute de la République, par extension de l'Ordre Jedi, et l'avènement de l'Empire sur le modèle de l'histoire de Rome.


Le destin des Empires : La destruction, Thomas Cole (1836)


L'incendie du Temple Jedi, La Revanche des Sith (2005)





Quand Palpatine annonce, sous les applaudissements, que la République va devenir un Empire, on peut raccrocher cela au Discours de la servitude volontaire de Étienne de La Boétie, écrivain et humaniste du XVIe siècle, qui explique qu’un tyran ne gouverne jamais par la force, mais par la volonté du peuple d’être dominé !
Cependant c'est bien au cœur de ce conflit meurtrier que les « dominés » ou les « laissés pour compte », abandonnés sous l'autel amer de la victoire et de la paix retrouvée, muent en de « véritables héros » ! A la fois criminels et victimes, nous parlons bien des clones !





« C'est l'amitié qui nous révèle notre vraie valeur... »

Vulgaires chairs à canon au cinéma, bien que certains comme Cody en tant que commandant efficace soient davantage mis en avant dans l'épisode III, la série animée The Clone Wars, et plus particulièrement sa saison 7, interrogent leur libre-arbitre !
Créés à l'origine comme de dociles "machines à tuer", les clones se désignent sous le mot "frère" et des liens d'amitié & de loyauté se sont développés au fil de leurs aventures guerrières. Plaisantant entre eux en privé ou pleurant en silence la mort de l'un des leurs.
Dans la série, on nous montre que plusieurs parviennent à dépasser leur conditionnement génétique afin de décider par eux-mêmes, ce qui est considéré comme une anomalie. Par exemple, ces anomalies ont entraîné la trahison de Slick envers la République en échange d'un pot-de-vin ("L'Ennemi Caché", saison 1), ou la désertion de Cut Lawquane ("Le déserteur", saison 2) qui devient agriculteur et fonde une famille.

Toutefois il est incontestable que la proximité et l'amitié offerte par quelques rares jedis dont Anakin et son apprentie Ahsoka Tano, les considérant non comme des outils mais comme des compagnons d'armes (qu'ils baptisent d'ailleurs), a permis à quelques clones de forger leur propre identité !
Dans l'arc d' "Umbara" de la saison 4 soit les épisodes 7 à 10 (moment de la série où les choses sérieuses commencent vraiment), Anakin Skywalker est rappelé sur Coruscant (cité-planète capitale de la République), son bataillon est pris en charge par le général jedi Krell.
Au fur et à mesure que le conflit s'intensifie, la tension montre entre les clones et leur commandant Jedi qui rejette leur humanité et ne voit en eux que des pions de guerre.



On y voit au cours de cet arc la lassitude des clones et le caractère impitoyable de la guerre. En effet, en s'opposant à la volonté de leur commandant Jedi cruel et intransigeant, les clones mettent en avant leur personnalité.
Le propos est magnifiquement illustré dans une scène émouvante où des dizaines de clones retirent leurs casques et se regardent mutuellement comme s'ils découvraient enfin les hommes derrière les soldats.




Une amitié et une quête de liberté dignes d'un shônen qui atteindra son point de chute dans le final fratricide de cette saison 7 où on voit certains clones comme Rex, fidèle à Ahsoka (alors redevenue officiellement simple citoyenne), résister tant bien que mal à l'« Ordre 66 » (protocole secret, contenu dans une puce inhibitrice implantée dans la tête de chaque clone) obligeant chaque soldat à abattre aveuglément leurs supérieurs jedis. Tout clone désobéissant est lui aussi considéré comme un traître à la République et puni de mort !






Ami(e) lecteur(trice), tu as sans doute deviner que l'ordre 66 est une allusion au nombre 666, associé dans le christianisme au diable, comme le rapporte l’Apocalypse de Jean (dernier livre du Nouveau Testament).
Ce que tu ne sais peut-être pas c'est que l'ordre 66 fait écho à l'Ordre Commando, émis par Adolf Hitler le 18 octobre 1942, imposant aux troupes nazies d'exécuter sans procès tous les prisonniers de guerre en uniforme ou pas.

Une autre théorie sur l'origine de l' « ordre 66 » avance l'influence du Décret exécutif 9066, signé la même année par le président américain Roosevelt, qui consistait à enfermer par mesure 'préventive' dans les camps de concentration tous les Américains d’origine japonaise, italienne ou allemande considérés de facto comme des "traîtres à la démocratie" !



A ce sujet, les clones sont la matrice des soldats aryens et déshumanisés de l'Empire : les stormtroopers (voir l'acte II).
Dans cet ersatz du IIIe Reich, à l'idéologie Sith proche de celles des nazis, la Grande Armée de Clones, lobotomisés à cause de leurs puces, devient rapidement la clé de voûte de la puissance impériale.
Néanmoins, au fil des âges, les capacités des clones se détériorent au fur et à mesure que leur processus de vieillissement s'accélère à force d'étirer l’ADN du chasseur de primes mandalorien Jango Fett (le modèle original), conduisant l'Empire à préférer des humains volontaires, à moitié prix, dans ses rangs et à mettre petit à petit les clones au rebut.

Seules les "anomalies" aux capacités de combat exceptionnelles, tels que le Bad Batch (ou Force Clone 99) finissaient par être tolérées, quoique surveillées, tandis que des recherches sur l'homo superior continuaient secrètement à être poursuivies comme l'illustre justement Omega, réplique la plus "pure" au féminin du modèle original.





Des décennies plus tard, du temps du Premier Ordre, la Grande Armée de Clones demeura une force militaire de référence au sein des sphères armées ! Kylo Ren suggéra même au Général Hux qu'une armée de clones serait sans doute plus efficace que de simples humains (épisode VII Le Réveil de la Force)



L'univers étendu et télévisé Star Wars, bâti par le maître d'œuvre et actuel directeur créatif de Lucasfilms, Dave Filoni, est loin d'être un fragile château de cartes friables et indépendantes.
Effectivement on a affaire ici à un réel engrenage où chaque série, personnage et événement racontés en sont les maillons !
Ainsi certains personnages et clones (Rex, Fives ou Echo), à la personnalité particulièrement fouillée, reviennent régulièrement tout au long de spin-offs qui, malgré les différentes dates de productions (Rebels, se déroulant dans le futur, produite avant l'ultime saison concluant The Clone Wars) forment un tout cohérent !


Rex retrouve son frère Echo (présumé mort dans la saison 3), à moitié délirant, capturé par les Séparatistes qui en ont fait un cyborg (saison 7 de The Clone Wars) !


Echo incorporé à la Bad Batch


Rex retrouve son amie Ahoska et rejoint la rébellion !


Ceux qui ne suivent que les longs-métrages ont été déroutés de voir Dark Maul (antagoniste de La menace fantôme) en vie dans le film dérivé Solo : A Star Wars Story.
Les circonstances de son retour sont décrites dans The Clone Wars et sa véritable fin narrée dans la troisième saison de Rebels.





Dans le combat final de l'épisode IX L'Ascension de Skywalker, faisant office (théoriquement) de clap de fin, Rey submergée par les éclairs de l' « empereur-fantôme » trouve en elle la "Force" nécessaire pour en venir à bout grâce aux nombreux encouragements des Jedis défunts.





Parmi ces nombreuses voix, on reconnaît bien entendu celles des Jedis vus dans les films tels que Yoda (Frank Oz la voix et le marionnettiste), Mace Windu (Samuel L. Jackson), Qui-Gon Jinn (Liam Neeson), Obi-Wan Kenobi (Ewan McGregor qui joue sa version jeune dans la prélogie), Luke Skywalker (Mark Hamill), Leia (Carrie Fisher), Anakin Skywalker (Hayden Christensen dans la prélogie).

Les plus attentifs auront remarqué les caméos d'autres Jedis issus de l'univers étendu (U.E.) tels que
Ahsoka Tano, l'apprentie d'Anakin Skywalker dans The Clone Wars puis coordinatrice des cellules rebelles sous le pseudonyme de Fulcrum, doublée par Ashley Eckstein. Elle apparaît également dans la saison 2 de The Mandalorian jouée par Rosario Dawson !



On entend également Aayla Secura (Jennifer Hale), la Jedi originaire de la planète Ryloth et incarnée par Amy Allen dans les épisodes II et III, ainsi que Adi Gallia, jeune Jedi native de Corellia (interprétée par Gin Clarke dans les films de Lucas et par la suite doublée par Angelique Perrin dans la série animée The Clone Wars et L'Ascension de Skywalker) et Luminara Umduli.
Cette dernière apparaît assez brièvement lors de la bataille finale de L'Attaque des Clones, sous les traits de Mary Oyaya. Cependant, le personnage a davantage d'importance dans la série The Clone Wars, où elle est doublée par Olivia D'Abo, qui revient derrière le personnage dans cet épisode IX !









Enfin on y trouve Kanan Jarrus (de son vrai nom Caleb Dume), ancien padawan ayant survécu à l'« Ordre 66 » grâce au sacrifice de son maître et figure maternelle Depa Billada



Tiré du comics Star Wars : Kanan : Le dernier Padawan (2015) écrit par Greg Weisman



Devenu fugitif, il rencontre un contrebandier qui lui apprend la survie. Il troque alors le sabre laser pour le blaster. Plus tard il rencontre un jeune homme également sensible à la force. Il décide alors de reprendre sa voie de Jedi pour le former !
Devenant aveugle, il se sacrifiera comme son maître avant lui dans la saison 4 pour sauver ses amis dans une scène aussi déchirante que la mort de Goku face à Cell !



A l'image de Kanan, peu bavard sur son passé, ou d'Ahsoka, élève têtue intrépide et limite inconsciente à ses débuts, il faut gratter à la surface des choses pour qu'un simple adjuvant de prime abord révèle son potentiel.
Cela vaut autant pour les humains que pour les machines !





« La nature profonde d'une personne ne se voit pas à l'œil nu... »

Si on devait faire l'avocat du diable, au cours de la Guerre des Clones, on peut rétorquer que les Jedis (hormis la paire Anakin / Ahsoka et bien entendu Yoda & Obi-Wan qui respectent la valeur humaine de leurs soldats), pour la plupart, ne font pas non grand cas des droïdes qu'ils côtoient aussi bien parmi leurs alliés que leurs ennemis de l'armée Séparatiste qu'ils éparpillent allégrement en pièces détachées !

Bien que les droïdes de la prélogie soient tous des machines à tuer, il faut avouer que le gros de l'armée Séparatiste est composé de débiles profonds presque sympathiques, tout juste bons à obéir aux ordres, et d'androïdes froids et précis (moins nombreux et martialement plus efficaces).

La recette d'une bonne guerre selon Geminineka :
Pour monter une véritable armée, mélanges...


...l'inutile pour faire mourir de rire l'adversaire


à l'efficace (avec un bouclier contre les tirs de ricochet) pour prendre le jedi par surprise


Or, on voit dans la saga que certains robots comme C-3PO (ou Z-6PO en VF) , R2-D2 (trilogie originale, The Clone Wars, prélogie, postlogie), BB-8 (postlogie, Résistance), Chopper (la mascotte de Rebels, faisant un caméo dans Rogue One), K-2SO (robot impérial reprogrammé se sacrifiant pour l'Alliance Rebelle dans Rogue One).

BD-1 (petit robot aux faux airs de Wall-E accompagnant Cal Cestis, le héros du jeu vidéo Star Wars Jedi : Fallen Order de 2019 (Star Wars Jedi : Ordre déchu se déroulant cinq ans après La Revanche des Sith) ont des réactions très proches des humains !

Dans la trilogie originale (IV - V - VI), les mythiques R2-D2 et C-3PO, adjuvants du héros, s’inspirent du duo comique Tahei et Matashichi dans La forteresse cachée d’Akira Kurosawa et des robots du film Silent Running (1972) de Douglas Trumbull.






Le seul droïde féminin de toute la saga, L3-37 (Solo : A Star Wars Story dérivé de la trilogie originale), est en toute franchise le plus flamboyant de la saga !




Co-pilote du jeune Lando Calrissian, elle s'est auto-construite à partir de pièces de droïdes protocolaires (modèle de C-3PO) et d'astro-mécanos (de la même chaîne de production que R2-D2, Chopper, BB-8 voir image ci-dessous).



L3-37 possède effectivement un caractère bien trempé, et surtout la conviction qu'elle-même et tous les autres droïdes disposent de libre-arbitre au même titre que les êtres de chair.



Cette conviction fait d'elle une ardente militante des droits des droïdes, n’hésitant pas à interrompre des combats de droïdes ou à interpeller avec véhémence droïdes et propriétaires pour les sensibiliser à sa cause.
Elle finit détruite, peu après avoir lancé la rébellion de ses frères esclaves droïdes sur Kessel (clin d'œil à un épisode de Cobra) , s'éteignant dans les bras d'un Lando rongé de tristesse et de remords.



La vie mécanique a-t-elle donc moins de valeur que la vie humaine dans le code Jedi ?
N'ont-ils pas leur propre "ghost" ou manière de penser ?

« Non, R2 n'a pas un boulon détraqué ! »

« Ai-je dit quelque chose ? »
Anakin & Obi-Wan coincés dans l'ascenseur (La Revanche des Sith)

« Vision de Force, j'ai reçu ! Consulter maître Osamu Tezuka (Astro Boy), il nous faut ! Un vrai gruyère est ce code ! »

En aparté : « Casse-pieds est ce **** de Geminineka, poli encore je suis ! »

― Yoda




T0-B1, petit robot inspiré des œuvres du maître Osamu Tezuka, dans le prochain anime Star Wars


Au moins le brelan légendaire (C-3PO, R2-D2, BB-8) a eu le mérite d'être maître de cérémonies aux Oscars 2016 pour féliciter la cinquantième nomination du compositeur historique de la saga : John Williams !



Votre serviteur est taquin mais pas aveugle.
Force est de reconnaître que la place de la science dans Star Wars est dérisoire.
Elle a pour vocation d'être essentiellement ludique et accessoire. Lucas et ses successeurs (Filoni, Abrams, Johnson) ne nous proposent, à aucun instant (hormis le cas particulier de L3-37), de considérer sérieusement l’attirail scientifique présent à travers toute la saga.
Les fondements scientifiques ne sont pas plus importants que dans la série télévisée Lost in Space (Perdus dans l’espace, 1965) avec laquelle le film Un Nouvel Espoir entretient plus d’un lien de parenté.
Le Star Wars originel ressemble à un épisode de Star Trek (ou Patrouille du cosmos au Québec) gonflé aux dimensions de l’épopée. La conception même des personnages nous précise les intentions farfelues et débridées du cinéaste.



A travers son odyssée spatiale, Lucas veut divertir et met en exergue ses fantasmes d’éternel adolescent :
Nous sommes plongés dans un monde sans connotations avec le nôtre, mais où tout peut arriver subrepticement. Star Wars doit être perçu comme une rêverie d’adolescent qui veut retrouver, par le biais de la magie cinématographique, le paradis de l’enfance d'après cette revue de presse de 1977 qui vaut honnêtement pour l'ensemble de la saga !

Star Wars est une fantaisie cinématographique qui relève essentiellement de la bande dessinée et notamment pour les adolescents (les mangas, cf. Acte I) : elle est à la fois une invitation au rêve, un individu ordinaire embarqué dans une aventure extraordinaire, et à la rupture avec les idéaux ou codes infantiles, l'héritage qu'un parent cherche à imposer à sa progéniture (le futur héros) : Obi-Wan & Palpatine pour Anakin (prélogie), Obi-Wan & Vador pour Luke (trilogie originale), Luke & Snoke pour Ben Solo (postlogie).


Dark Vador, Seigneur Noir des Sith : vision du Côté Obscur dans le tome 5 "L'Élu" de la BD de Charles Soule.
On peut interpréter cette réunion des "deux pères" telle une référence au "bon" et au "mauvais génie", dans la tradition taoïste, hantant celui (Vador) qui a commis des mauvaises actions (le massacre d'innocents).




Peu importe le support, le « héros » est une production imaginaire qui incarne notre désir d’échapper aux limites inhérentes à la condition d’être humain et à la norme qui régit notre univers.
Figure de « demi-dieu », le héros fait montre de qualités exceptionnelles, voire de pouvoirs surhumains (le cosmos dans Saint Seiya, la magie dans Fairy Tail ou Black Clover, la Force dans Star Wars) et surtout d'une volonté de fer à la hauteur de son ambition !

Son identité n'est pas prédéterminée, elle se forge à travers les exploits et les défis qui émaillent son aventure. En effet l'adolescent (héros de shônen) s'engage sans regret dans l'âge adulte une fois qu'il a trouvé son "vrai soi", qu'il a comblé son manque au bout de sa quête pour être enfin complet en devenant soit le roi des pirates soit l'homme le plus libre qui soit, en cherchant à retrouver un corps perdu ou en désirant sauver l'âme d'un(e) proche et finalement son "moi" intérieur dans Star Wars).



L’histoire de la figure héroïque de la saga Star Wars ne se borne pas à l'évolution de sa connotation positive, Anakin Skywalker (épisodes I à VI) & Ben Solo (VII à IX), puis négative, Dark Vador & Kylo Ren et à nouveau positive !
Autrement dit, Star Wars ne se résume pas à l'histoire du gentil qui devient méchant puis redevient gentil.
Il ne faut pas se contenter, comme l'affirme Obi-Wan dans l'épisode IV Un Nouvel Espoir, de lire à la surface mais de creuser en profondeur.
La saga Star Wars est grise, tout en nuance, notamment grâce à l'apport de l'univers étendu (U.E.) (relisez notre acte IV consacré à Leia).

Au-delà du combat du Bien contre le Mal, tradition contre émancipation, oppression contre sédition, cette épopée offre ce que tout un chacun aspire : la volonté de s'affranchir des codes, du carcan (le monde réel) dans lequel on vit afin de suivre sa propre voie !





Retrouvez tous les épisodes de cette série : George Lucas et le Japon, un amour mutuel
> Épisode I : Aux origines de Star Wars, un duo mythique
> Épisode II : Les Jedis, Les samouraïs d'une autre galaxie
> Épisode III : De la princesse Leïa à Rey, l'évolution de la femme-samouraï (onna-bugeisha) : 1re partie
> Épisode IV : De la princesse Leïa à Rey, l'évolution de la femme-samouraï (onna-bugeisha) : 2ème partie
> Épisode V : Le Bushidô de maître Yoda : 1ère partie
> Épisode VI : Le Bushidô de maître Yoda : 2ème partie

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Le 04-09-2021 à 18:00:11 par : Bubu (Rédaction), Matchoss (Correction et publication)

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