L'heure est grave pour Woody et ses amis : Andy a grandi et se prépare à entrer au collège. Sa maman lui conseille de se débarrasser des vieux jouets dont un garçon de son âge n'a plus besoin. Andy a remisé ses jouets dans un sac-poubelle, avec l'intention de le cacher au grenier. mais voilà que le sac se retrouve accidentellement sur le trottoir. Nos amis échappent in extrémis au camion poubelles. Les jouets échouent dans un carton destiné au jardin d'enfants Sunnyside. Persuadés qu'Andy les a abandonnés, ils sont impatients de découvrir ce paradis. Woody préfère suivre sa route.
Ramassé sur le bord du chemin par la petite Daisy, Woody se retrouve parmi les jouets de l'enfant, le hérisson Monsieur Labrosse, la licorne Bouton d'Or et le tricératops Trixor, qui l'accueillent à bras ouvert. Buzz, Jessie et les autres débarquent au jardin d'enfants, dont le chef, Lotso, leur fait faire le tour du propriétaire, avec Ken, qui a entre-temps trouvé sa Barbie. Tout paraît baigner dans la joie.
Ce n'est que le lendemain, lorsque le jardin d'enfants ouvre ses portes, que leur paradis se mue en enfer. Assignés à la classe des tout-jeunes, Jessie et ses copains sont martyrisés par les bambins. Ils prennent conscience que l'école est en réalité une prison pour les jouets, dont Lotso et ses complices brisent toute tentative d'évasion. En secret, Woody s'introduit dans la place pour secourir ses compagnons...
-Gogeta-
Critiques
Depuis le premier volet "Toy Story", notre perception des jouets a changé. On ne les voit plus tout à fait comme des objets inertes et sans âmes. Sait-on ce qui se passe le soir dans un jardin d'enfants, une fois que le dernier bambin l'a quitté ? Mais Pixar, au fond, n'a-t-il pas fait qu'embrayer sur un doute qui nous tenaillait déjà, pour peu que l'on se souvienne du mal que l'on avait, enfant, à se défaire d'un jouet cher quand il avait l'aspect d'un ours en peluche, d'une marionnette ou d'une poupée ? La séduction de ce troisième film tient autant à la qualité du dessin, qui a acquis en souplesse et en dynamisme depuis le début de la saga, il y a quinze ans, qu'à la drôlerie et l'espièglerie des situations, et à l'émotion qui se dégage de cette douloureuse redistribution des cartes de la vie. On songe aussi bien à l'accueil délirant fait à Woody et à sa bande par les jouets du jardin d'enfants qu'au chagrin et à l'amertume ressentis par le clown triste et par l'ours au parfum de fraise suite à la défection de leurs immatures et capricieux maîtres. Une nouvelle fois, la lecture sera à deux niveaux. Pour les enfants, avec le pur plaisir de jouets qui s'animent et leur ressemblent. Pour les adultes, avec des dialogues spirituels et des allusions cinématographiques à "La grande évasion", mais aussi à "Chucky", par l'entremise du personnage de Gros Bébé.