Suite à un mariage arrangé, la quatrième fille, nommée Nike, du souverain d'une principauté lointaine dont la famille est connue pour commander les cieux, part épouser le roi soleil, l'homme qui a réussi à conquérir le monde. Arrivée à la capitale, cette dernière va s'apercevoir que derrière l'image du démon que l'on a de lui, le roi n'est autre qu'un enfant au regard froid, prisonnier du drame de son passé. Consciente du poids qu'il porte sur ses épaules chaque jour, Nike cherchera alors à l'aider à sa manière en lui montrant la beauté du monde qui l'entoure.
-Syaoran-
Critiques
Soredemo Sekai wa Utsukushii est une comédie sentimentale avant tout basée sur la relation qui unira les deux protagonistes principaux. Si l’originalité de l’œuvre repose ici sur la différence physique flagrante du couple Nike et Livius, la découverte de l’autre, l'évolution de leurs sentiments, de la naissance à leur acceptation, en font une romance banale avec son lot d’obstacles habituels.
D'ailleurs, l'aspect infantile du garçon peut en gêner certains même si cette partie de la narration est habilement utilisée. En dehors de ce détail, cet animé ne possède pas de gros défauts : une petite dose d’action, un univers intéressant et surtout, un couple qui fonctionne vraiment bien. Leurs caractères opposés et leur immaturité nous garantissent de nombreux fous rires tout en sachant nous attendrir.
Côté technique, les dessins sont jolis, tant au niveau des décors que des personnages. Encore une fois, pas vraiment d’originalité, juste la qualité qu’on attend d’une production de cette époque. Concernant la musique, notons que la chanson de la pluie interprétée par la princesse à chaque épisode (ou presque), reste imprégnée dans la tête bien après le visionnage. Bien qu’elle soit assez ordinaire, il est tout de même dommage d’y trouver un refrain en anglais qui vient enlever beaucoup à la magie de l’acte, l’accompagnement musical manquant ici de personnalité. On aurait pu s’attendre à une ambiance plus mystique ou au contraire un orchestre puissant à l’image de l’héroïne mais nous n’avons au final qu’une chanson de variété contemporaine bien fade, interprétée heureusement d’une façon légèrement différente à chaque fois.
L’intérêt principal de la série, qui permet d’apprécier cette histoire jusqu’au bout, reste le personnage de Nike. Digne héroïne des shôjo contemporains, belle et forte jeune femme, énergique et souriante, et dont les épisodes de mélancolie et de découragement nous touchent sans jamais être pathétiques. Son compagnon, Livius, quand il le désire, possède un très grand charme tant au travers de ses actes que de ses paroles, mais il reste malgré tout qu’un gamin. Impossible de fantasmer dessus.
L’autre point séduisant sont les lieux : le pays du soleil nous assèche la gorge rien qu’en le regardant, et le pays de la pluie dégage ce petit quelque chose de féerique et d’humide qui rappelle inconsciemment Brocéliande. L’univers médiéval dans lequel se situe l’action contribue au côté heroic fantasy et les conspirations qui agitent l’empire permettent de développer quelques intrigues mineures pour étoffer un peu le tout.
Au final, The World is Still Beautiful reste une comédie romantique bien écrite bourrée d’humour et de tendresse, sans prétention mais efficace.
-Aeris-
Note de la rédaction
Bande annonce
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