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| Souvenirs goutte à goutte (2007) | |
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| Titres alternatifs | おもひでぽろぽろ [Only Yesterday]
Only Yesterday
Omohide poroporo
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| Synopsis | Une œuvre à la première personne, figurant une femme qui dans sa trentaine, qui prend conscience que sa vie ne lui a rien apporté depuis qu'elle était au collège…
Entre ces deux époques (les années de collège enthousiastes et volontaires, et l'indifférence qui s'immisce discrètement dans une routine fermée), un séjour à la campagne provoque une réflexion chez l'héroïne…
-Leewelo- |
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| Critiques | A des lieues du traditionnel univers fantaisiste estampillé Ghibli, Souvenirs goutte à goutte est un film plutôt méconnu du studio nippon. Dommage, car on tient là une oeuvre intelligente et dont le propos est saisissant de véracité.
Taeko, jeune trentenaire profite d'un séjour à la campagne pour faire le point sur sa vie. Ses souvenirs d'enfance, que l'on suit grâce à de savoureux flashbacks empreints de nostalgie, lui rappellent l'importance de vivre sa vie en fonction de ses propres choix.
Le film illustre à merveille l'image d'une gamine un peu bohème qui rêvait d'une vie d'artiste mais qui se retrouve finalement étouffée par cette société japonaise patriarcale et sclérosée par ses standards (sa mère, désemparée par son incapacité à diviser des fractions, ne la traite t-elle pas "d'anormale" ?).
La froideur de son lieu de travail, que l'on aperçoit quelques secondes seulement au tout début, histoire de souligner que l'essentiel est ailleurs, en est un exemple. Autre cas : l'action qui se déroule dans le présent prend place en permanence dans des lieux confinés (un appartement exiguë, un compartiment de train sans fenêtre). On y constate également que Taeko vit seule et communique avec sa famille uniquement par téléphone ; ce qui contraste de façon évidente avec son enfance joyeuse et ensoleillée, entourée de ses copines de classe, ses sœurs, sa mère, son père et sa grand-mère.
Cette fuite dans le passé va toutefois trouver ses limites grâce à la découverte de l'univers agricole, des valeurs humaines retrouvées et de la générosité des habitants de la campagne. Campagne qui, dès les premières secondes du film, ramène l'héroïne à ses souvenirs d'enfance ; son séjour apparaît là comme un moyen de se retrouver, dresser un bilan et, finalement, boucler la boucle. Le tout souligné par des couleurs vives et des cadrages larges, offrant de somptueux panoramas (des champs, un coucher de soleil...).
Servi par une photographie léchée (le ton pastel et le cadrage flouté des souvenirs, un vrai régal) et une animation criante de vérité, Souvenirs goutte à goutte déroule son histoire lentement, comme un long crépuscule d'été. Trop, pour certains, qui passeront à côté de cette petite douceur apaisante, pleine de finesse. Et définitivement nostalgique.
-N!ck- |
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Souvenirs goutte à goutte © 1991 OKAMOTO Hotaru, TONE Yuuko / Studio Ghibli
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