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Mobile Suit Gundam 0083 - Le crépuscule de Zeon (2005) |
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Titre alternatif | |
Synopsis | Octobre UC 0083. Plus de trois ans après la fin de la Guerre d’Un An et la capitulation de leur armée, une poignée de survivants des forces du Duché de Zéon, menée par l'amiral fanatique Aiguille Delaz, lance l’opération Stardust : en infiltrant l'as légendaire Anavel Gato au sein de la base fédérale de Torrington, ces guérilleros volent le prototype du RX-78GP02 Gundam "Physalis" équipé d'une ogive nucléaire à la puissance dévastatrice... Aux commandes du second prototype RX-78GP01 Gundam "Zéphyrantés", le jeune pilote d'essai Kou Uraki fait partie de l'escouade lancée à la poursuite du pilote vétéran. Au bout de ce long chemin : la fureur, les larmes, la mort, et un épisode tristement sanglant qui marquera pour toujours l'histoire de la civilisation spatiale de l'Universal Century...
-Guilhem- |
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Critiques | Au cours des années 90, la plupart des producteurs d'animés tombèrent victimes d'une fâcheuse manie : compiler quelques ou tous les épisodes d'une courte série ou OAVs en un seul film, souvent destiné au grand écran. Parfois, comme dans le cas de Macross II, il s'agissait simplement de mettre bout à bout chaque épisode sans aucune modification de la trame ou de l'animation. Mais la plupart du temps, la nouvelle version supprimait quelques passages afin d'en faire un métrage de longueur adéquate pour une diffusion en grande salle, quitte à rajouter d'autres séquences pour mieux lier l'ensemble ainsi amputé. Il est arrivé d'ailleurs que les scènes rajoutées ne changent absolument rien à la somme de minutage de l’œuvre de base car celle-ci ne dépassait pas le format d'une production pour le cinéma. On admire, ou pas, le bon sens marketing de ces gens qui justifiaient de la sorte la création d'une nouvelle production en donnant du même coup aux gogos fanatiques une raison de racheter ce qu'ils possédaient pourtant déjà... Ainsi vont le capitalisme et sa démocratie...
Si la trilogie Gundam reste un parfait exemple de compilation réussie, car en plus de remettre à neuf une partie non négligeable de l'animation et des designs, elle cerne également beaucoup mieux le propos en son temps lui aussi déformé par le besoin de profit. Si cette version cinéma de la série originale reste donc irréprochable, c'est bien loin d'être le cas pour Le Crépuscule de Zéon : soyons clair, c'est une sombre merde. Je ne m'échinerais même pas à expliquer pourquoi réduire de la sorte 13 fois 30 minutes, soit 6 heures et demi de pellicule, en une paire d'heures tient de la pure volonté de saccage, et seulement de ça, afin de ne pas insulter l'intelligence du lecteur. Je me contenterai donc de demander pourquoi Beez, par ailleurs un distributeur tout à fait admirable, nous sert cette version-là au lieu de l'originale.
Les coûts, certainement. La franchise Gundam n'est pas assez populaire dans nos contrées pour lancer l'OAV originale de 0083 telle qu'elle a été conçue par un studio qui, pourtant, n'a plus rien à prouver depuis longtemps. Comme quoi, la qualité n'est pas un critère de succès commercial. Elle ne l'a jamais été d'ailleurs. La question qui s'impose est donc la suivante : croient-ils vraiment pouvoir redorer le blason de la franchise en nous servant une telle sous-production ?
J'ai bien peur que non. En tous cas auprès d'un auditoire déjà convaincu que les animés de mécha ne sont qu'un fatras de stupidités pour adolescents attardés, sans aune intrigue ou psychologie et donc tout à fait indigne de son mépris : de toute évidence, un produit comme Le Crépuscule de Zeon ne fera que le conforter dans ses convictions.
Restent les autres, dont je fais partie. Vous aussi certainement, autrement vous ne seriez pas en train de lire ces lignes. Pour ceux-là, Le Crépuscule de Zéon sera peut-être un bon moment, ne fut-ce que pour en rire.
Ce serait dommage de pleurer pour si peu...
-Guilhem- |
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Mobile Suit Gundam 0083 - Le crépuscule de Zeon © 1992 TOMINO Yoshiyuki, YATATE Hajime [Sunrise] / Victor Entertainment [JVC], Sunrise, Bandai Visual
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