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Constantine : La Cité des Démons (2018) |
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Synopsis | Quinze ans auparavant le jeune John Constantine, prédisposé à la magie, et son compère Chas interrompirent une messe noire lors d'un concert à Newcastle. John invoqua un démon supérieur appelé Nergal qui fit un véritable bain de sang et emmena dans les enfers Astra, la jeune fille offerte en sacrifice. Marqués à vie par ce terrible événement, les deux amis se séparèrent jusqu'au jour où Chas appelle à l'aide John, devenu un exorciste alcoolique et autodestructeur, pour sauver sa petite fille Trish dans le coma. En réalité, son âme a été dérobée par un puissant démon nommé Beroul qui propose un deal au détective de l'occulte : il libérera l'âme de l'enfant à condition que Constantine lui débarrasse de cinq autres démons qui dérangent son « buisness » à Los Angeles...
-Bubu- |
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Critiques | Sombre, lugubre, cruel, malaisant, ironiquement morbide, cynique, émouvant, terriblement bien écrit, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier ce diamant noir de la galerie DC Animation Movies. La plupart des films DCUOAM de la continuité New 52 proposent des divertissements agréables mais oubliables, opérant la même schématique (les héros gagnent toujours à la fin). Là, on sort clairement des sentiers battus pour nous offrir un récit à la fois monstrueux et ô combien humain.
Débarrassé de Batman et de ses autres acolytes mystiques, c'est donc seul que Constantine (équivalent DC en beaucoup plus poisseux et moins classe du Docteur Strange de l'univers Marvel) déambule dans une histoire personnelle où le personnage montre toute l'étendue de son épaisseur. En explorant sa jeunesse, la malédiction qui touche ses proches, et sa première déconfiture face au Mal, le film frappe un grand coup. C’est évidemment la perte infernale de la jeune Astra qui va pousser Constantine à un comportement autodestructeur et faire de lui le salopard altruiste tabagique qu'on apprécie. On comprend dès lors que son attitude politiquement incorrecte, cynique et sarcastique ainsi que cette fausse arrogance lui servent de carapace mystique face aux horreurs qu’il côtoie tous les jours !
L'atmosphère décrite est volontiers beaucoup plus malsaine qu'à l'accoutumée dans les autres films de la collection, explicitement (voire un peu trop) gore, sanguinolente (les corps se font déchiquetés) avec des scènes de torture gratuites à la fête organisée au manoir du démon Béroul qui ressemble à s'y méprendre à un avant-goût de la Bouche des Enfers. Outre la violence, c'est un savoureux mélange de malfaisance extrême (Béroul gérant son commerce d'âmes tel un entrepreneur ou les démons intérieurs de Constantine qui tentent AU SENS PROPRE de le dévorer) et de peur humaine (la perte d'un être cher poussant un père aimant comme Chas à l'ultime sacrifice) qui nous est offert. L'histoire est prenante de bout en bout et parvient à capter la quintessence de la mythique série Hellblazer (cf NDLR).
Constantine oblige, point de fin heureuse. La conclusion est certes précipitée (pour rappel, City of Demons est initialement une mini-série de 7 minutes par épisode) mais logiquement et profondément amère.
Même si on peut regretter l'aspect "fan-service" dans la violence trash et l'animation (correcte sans pour autant transcendante comme la plupart des films de la collection), le résultat final est tout de même bluffant mettant en lumière un des meilleurs anti-héros (incarné en VF par Axiel Kiener impérial) tout support BD confondu !
Constantine : City of Demons se glisse facilement dans le haut du panier parmi les meilleures productions DC (si on fait abstraction de sa violence) par son aspect iconoclaste !
-Bubu- |
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Note de la rédaction | |
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Éditeur DVD |
![[Toonami]](/_img/editeur/453.jpg)
Distributeur TV |
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Constantine : La Cité des Démons © 2018 BISSETTE Stephen, CAREY Mike, MANCO Leonardo, MOORE Alan, TOTLEBEN John / Warner Bros. Animation, DC Entertainment
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