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Boogiepop Phantom (2003) |
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Titre alternatif | |
Synopsis | Boogiepop Phantom est un animé basé sur l'action que le passé porte sur le présent, sur les sentiments humains, le tout vécu par une demi-douzaine de personnages sans apparente relation entre les uns et les autres. Ils sont réunis cependant par un personnage énigmatique et ambivalent, aux multiples visages, qui porte en lui le germe de l'androgénie et du paradoxe, car il n'est pas égal à lui-même. Ce Shinigami (ange et esprit de la mort), comme l'appellent les lycéennes du premier épisode, n'est autre que le Boogiepop, qui provoque autour de lui des épanchements paranormaux venant troubler l'esprit déjà peu clair des gens auxquels il apparaît.
-Cramulh- |
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Critiques | Malaise.
S’il y a un mot pour décrire Boogiepop wa warawanai, c’est bien celui-là. Un peu comme Paranoia Agent le fera quelques années plus tard, la série se nourrit des travers d’une société malade et de la souffrance qu’elle occasionne aux individus, pour tisser une toile dans laquelle les contours de la réalité sont mis à mal. Le maître-mot qui relie tous les personnages est la fuite, celle d’une réalité que nul ne veut vivre.
Malaise également parce que le visionnage est loin d’être facile. La narration va et vient sans arrêt entre celle du protagoniste du moment, totalement subjective et hallucinatoire, et celle que peuvent avoir les autres acteurs de la série, fractionnée et incomplète.
L’image est granuleuse et se décline en teintes délavées, frangées d’ombres pour amplifier l’ambiance malsaine et installer une certaine distance, s’apparentant par moments à une succession d’images fugaces entraperçues par un trou de serrure.
De la même manière, les sons, les dialogues, la musique ne nous parviennent qu’assourdis, étouffés, comme si on ne les entendait que de loin, sans savoir réellement d’où ils viennent.
Et l’histoire dans tout ça ?
Elle est en fait « presque » ordinaire, à ceci près qu’elle sera opaque à moins d’avoir (au minimum) vu le film en prise de vues réelles, et de préférence avoir lu les nouvelles qui vont avec. À défaut, un minimum de recherche et de documentation est indispensable, faute de quoi l’ensemble restera difficilement compréhensible et bon nombre de détails passeront inaperçus.
Il y est question, en vrac, d’extraterrestres, d’expérimentations sauvages, de tueurs en série, de troubles de la personnalité, de la volatilité des souvenirs et de déliquescence sociale.
Le tout est raconté de manière « déconstruite », à mi-chemin entre ce que Kurosawa avait fait pour Rashomon et ce qu’un Baccano ! fera également par la suite. Elle nous est dévoilée au fur et à mesure par différents protagonistes, mais pas forcément dans l’ordre et avec des segments communs.
Ne vous laissez pas abuser par le mention du shinigami dans le résumé, on est bien loin d’un Death Note ou d’un Jigoku Shōjo. On navigue dans des eaux bien plus troubles, quelque part entre Lynch et Kon (deux des scénaristes réguliers de ce dernier ont d’ailleurs travaillé sur le script).
De loin pas une série reposante, mais une sacrée expérience.
-Caffeine- |
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Boogiepop Phantom © 2000 MINAKAMI Seishi / Madhouse Production
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