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Otomo et moi
Une histoire bouleversante, remplie d'amour, de haine, et d'une frustration toute humaine.

Pour ceux que ça intéresse : ADAm parcourt Paris à la recherche d’une bonne affaire (un DVD, un jeu ou un artbook pas cher). Dans son errance, il lui arrive de délaisser les lieux de corruption et de tentation au profit d'endroits plus "culturels". Là, au gré des rencontres, l'inspiration l'envahit. Une question vient alors : tout ceci ne ferait-il pas une bonne histoire ? Ce sont ces aventures-là qu'il se décide à vous conter.


Introduction : Qui c'est Otomo ?
Comme le laisse présager le titre de mon article, l'on risque de parler de Katsuhiro Otomo. Je ne doute pas que vous le connaissiez un minimum.
Dans un souci de clarté pour tous, il me semble judicieux de fournir un rapide récapitulatif des grandes dates de la vie de cet homme. Certains vont découvrir, d'autre se rappeler. Tentons de faire court, concis et précis.

1954
: C'est le 1er avril à Miyagi qu'il vient au monde.
1973
: Juusei, son premier récit est publié dans le magazine Action Comics.
1979
: Apparition de Fire Ball, son premier manga d'envergure, qui le fait sortir du lot des auteurs de l'époque.
1980
: Année de grande productivité avec quelques 531 planches dessinées. On y retrouve pelle mêle - Domu, Kibun ha mo Sensoo, Apple Paradise, Kanojo no Omoide ou encore des parodies de contes célèbres (Grimm, Perrault, Caroll...) publié sous le titre That's Amazing World.
1982 : Akira commence. Une saga de 2200 planches découpée en 120 épisodes vient de naître dans le Young Magazine.


1983
: Chara designer sur Genma Taisen, réalisé par Rintaro.
1986
: Élaboration des génériques de Robot Carnival.
1988
: Sorti au Japon du film d'animation Akira.
1990
: Le manga Akira se termine.
1991
: Réalisation d'un film live - World Appartment Horror. Dans le même temps, il travaille en tant qu'auteur, chara designer et mecha designer sur Roujin Z.
1995
: L'homme planifie Memories et en réalise le dernier court métrage - Chair à Canon.
2001
: Écriture du scénario de Metropolis, adapté de l'œuvre éponyme de Osamu Tezuka.
2004
: Sortie sur les écrans de son dernier film - Steamboy (débuté en 1996).


(Source : http://otomo.free.fr)


Mercredi 1er Septembre : À la découverte de...
À l'occasion de la sortie de Steamboy, le 22 septembre en salle française, quelques-uns des dessins ayant servi à la réalisation du film se retrouvent exposés sur Paris.
Le lieu ? La Galerie d'Art Contemporain Arludik, se définissant elle même comme : "La première galerie consacrée aux artistes qui se cachent derrière les chefs-d'œuvre du cinéma, de la BD, du jeu vidéo... Et qui créent, pour divertir, les images les plus marquantes de l'époque."
À la croisée des chemins, là ou l'art et le divertissement se rencontrent, cette jeune galerie a pour vocation de faire découvrir et vivre un art naissant, produit par des artistes souvent trop inconnu (à quelques exceptions près). Gageons que le programme des mois et des années à venir (je leur souhaite très sincèrement de vivre aussi longtemps) ne pourra que nous émerveiller. Ouvrant grands nos petits yeux collés. Plongeant de façon de plus en plus significative dans le credo qu'ils se sont fixés.

Intime. C'est probablement le mot qui définit le mieux la galerie. Ici, on ne paye pas pour rentrer. À l'intérieur, deux pièces aux murs d'un blanc intégral se succèdent. Encadrés avec soin, les croquis, celluloïds et autres dessins se montrent. Ici, une petite table présente quelques artbook (ah, table, je t'aime !) en libre consultation... On fait le tour, on refait le tour. On admire.



À noter aussi la vente d'une lithographie dédicacée, tirée à 100 exemplaires (250€ l'unité).



Cet après-midi là, il y a des journalistes : un de Cinécinéma avec sa caméra, un autre d'Animeland. Chacun leur tour, ils posent des questions à celles qui tiennent l'endroit. En écoutant un peu de façon indiscrète, je prends mes marques et commence à mieux cerner la "mentalité" Arludik. Après un petit temps d'attente, je réussis à parler un peu avec Diane (qui tient la galerie) et sa collègue (mille excuses mais je ne connais même pas son prénom... Je lui demanderai la prochaine fois). Je me rends vite compte que la motivation principale à tenir cet endroit est la passion.
Fort satisfait, je me retire avec une invitation pour le vernissage (auquel Katsuhiro Otomo sera présent, même si ce jour-là un doute subsistait) qui aura lieu le mardi 7 septembre.

Un lieu intéressant et original. Un endroit que j'apprécie aussi parce que les gens là-bas sont disponibles et gentils. N'hésitez pas à y faire un tour (si vous être proche de Paris) et à surveiller les prochaines expos !


Mardi 7 septembre : Retour en soirée.
Rendez-vous était pris à 18h00 pour le début du vernissage. De Bastille, je descends vers la Seine, dépasse la station Sully Morland (ligne 7), traverse le pont et tourne immédiatement à droite.



18h05
: Je rentre et fait un rapide tour pour dire bonjour. Les gens commencent à arriver. Des journalistes sont là avec leurs caméras, micros... J'ai la confirmation qu'Otomo viendra bien dans la soirée et qu'il a donné comme consigne : "pas de photos, pas d'autographes".
Dommage...
Je remarque que la plupart des personnes présentes ont eu la bonne idée d'acheter un exemplaire de Akira (le manga, donc), mettant dans cela l'espoir de le voir signé par le maître. Moi, j'avais amené mon artbook de Metropolis, histoire de faire original.

Dans un intervalle de temps mal défini : je teste les différents cocktails proposés (liqueur de banane, vodka pomme, et cocktail de fruits sans alcool <- pas pour moi), tout en discutant mon étonnement sur la médiatisation de l'évènement. Parce que, mine de rien, y a pas mal de journalistes. Je n'estime que moyennement la presse professionnelle : certains grands magazines continue d'appeler les films d'animation japonais des "mangas". Ce qui, disons-le, n'est pas très sérieux en soi, et révèle un manque d'intérêt pour le sujet traité. J'ai donc quelques craintes sur la façon dont certains vont retranscrire l'esprit de cette expo.
Pourtant, cette médiatisation me semble bienvenue. D'abord parce qu'elle prouve l'évolution du statut de l'animation en général. Évolution bénéfique qui apporte reconnaissance et respect de notre passion auprès du grand public. Cela permettra peut-être aussi de la faire découvrir à d'autre.

20h00
: Une grosse voiture aux vitres teintées s'approche. Elle stoppe devant l'entrée et laisse descendre plusieurs personnes. La foule se tasse puis se dirige vers le fond de la pièce, suivant les célébrités qui viennent d'arriver. Le calme revient. C'est l'occasion de s'approcher. Placé juste derrière la barrière journalistique formée autour de Katsuhiro Otomo, j'ai une assez bonne vue sur l'artiste. Mais, visiblement il n'est pas venu seul : sa femme l'accompagne (elle reste un peu à l'écart du groupe). On trouve aussi Pitof (réalisateur des très médiocres Vidocq et Catwoman... D'ailleurs, que faisait-il là ?), Marc Caro (ami et collaborateur de Jean Pierre Jeunet, de Kounen ou de Pitof...), une traductrice et un garde du corps.
Commence alors le jeu des questions/réponses, échange stimulant sur l'influence de Eiffel ou de Jules Vernes comme source d'inspiration graphique pour Steamboy. Otomo-san s'étonne même de sa popularité. Pourtant, ce sont les deux seules choses que j'ai retenu de cette "mini conférence" de presse, car, la traductrice parlait bien bas. À part les journalistes, personne n'a dû profiter des propos du maître... Frustrant en un sens. Peut-être aurait-il était plus stimulant que tous les fans présents puissent entendre les réponses de celui qu'ils étaient venu voir, plutôt que de devoir les lire dans la presse ou les voir à la télé...
Au final, l'attention se reporte entièrement sur Pitof et Marc Caro (un temps seulement) qui se mettent à parler de je ne sais quoi... Puis, tout le monde se déplace dans la seconde pièce.



Rintaro et Katsuhiro Otomo ensemble à l'occasion de leur travail sur Metropolis


20h30
: L'heure passe. Je commence à penser au trajet qui m'attend pour rentrer (déprimant). Otomo lui, s'est isolé dans une pièce à part. Je réussis donc à attraper Diane (de justesse) pour lui dire au revoir et lui souhaiter une bonne fin de soirée. La chose faite, je rentre chez moi, heureux et satisfait de cette agréable soirée.


Moebius (il a participé aux deux expos précédentes à la galerie) est passé dire bonsoir à Otomo qu'il connaît bien. J'étais probablement parti car je ne l'ai pas vu.


Annexe


Galerie Arludik
12/14 rue Saint-Louis en l’île
75004 Paris
http://www.arludik.com
Le 18-09-2004 à 12:07:53 par : ADAm

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